21 de julho de 2025

 


 
1978, Battle Force, Umberto Lenzi 


Amigos, gostaria que soubésseis a Verdade e a dissésseis!
Não como cansados Césares fugitivos: Amanhã vem farinha!
Mas como Lenine: Amanhã à noitinha
Estamos perdidos, se não...
Ou como se diz na cantiguinha:

Irmãos, com esta questão
Quero logo começar:
Da nossa difícil situação
Não há que escapar.

Amigos, uma forte confissão
E um forte SE NÃO!


Bertold Brecht, in 'Lendas, Parábolas, Crónicas, Sátiras e outros Poemas' (Tradução de Paulo Quintela)






Barbara (2017, Mathieu Amalric)


Il pleut sur Nantes
Donne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin

Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare

Nantes m’était alors inconnue
Je n’y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage

Madame, soyez au rendez-vous
Vingt-cinq, rue de la Grange aux Loups
Faites vite, il y a peu d’espoir
Il a demandé à vous voir

À l’heure de sa dernière heure
Après bien des années d’errance
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence

Depuis qu’il s’en était allé
Longtemps je l’avais espéré
Ce vagabond, ce disparu
Voilà qu’il m’était revenu

Vingt-cinq, rue de la Grange aux Loups
Je m’en souviens du rendez-vous
Et j’ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d’un couloir

Assis près d’une cheminée 
J’ai vu quatre hommes se lever 
La lumière était froide et blanche 
Ils portaient l’habit du dimanche 

Je n’ai pas posé de questions 
À ces étranges compagnons 
J’ai rien dit, mais à leur regard 
J’ai compris qu’il était trop tard 

Pourtant j’étais au rendez-vous 
Vingt-cinq, rue de la Grange aux Loups 
Mais il ne m’a jamais revue 
Il avait déjà disparu 

Voilà, tu la connais, l’histoire 
Il était revenu un soir 
Et ce fut son dernier voyage 
Et ce fut son dernier rivage 

Il voulait avant de mourir 
Se réchauffer à mon sourire 
Mais il mourut à la nuit même 
Sans un adieu, sans un je t’aime 

Au chemin qui longe la mer 
Couché dans le jardin de pierres 
Je veux que tranquille il repose 
Je l’ai couché dessous les roses 

Mon père, mon père 

Il pleut sur Nantes 
Et je me souviens 
Le ciel de Nantes 
Rend mon cœur chagrin 


Barbara Brodi, 'Nantes'





1951, Juliette ou La clef des songes, Marcel Carné


em juliette do carné a ambiguidade da memória é analisada sob o prisma do lirismo tão distanciado do realismo (e é sobretudo aí que a ausência de prévert é notada) quanto michel, adentrando no sonho, foge da realidade; é nessa entrega ao onirismo, que acarreta o lirismo, que carné questiona a realidade, a memória e o escape que o mundo dos sonhos oferece à realidade; belíssimo






2006, Quand j'étais chanteur, Xavier Giannoli 


A música p'ra mim tem seduções de oceano!
Quantas vezes procuro navegar, 
Sobre um dorso brumoso, a vela a todo o pano, 
Minha pálida estrela a demandar! 

O peito saliente, os pulmões distendidos 
Como o rijo velame d'um navio, 
Intento desvendar os reinos escondidos 
Sob o manto da noite escuro e frio; 

Sinto vibrar em mim todas as comoções 
D'um navio que sulca o vasto mar; 
Chuvas temporais, ciclones, convulsões 

Conseguem a minh'alma acalentar. 
— Mas quando reina a paz, quando a bonança impera, 
Que desespero horrivel me exaspera! 


Charles Baudelaire, in "As Flores do Mal"

Sem comentários: